matrice 2
Matrice
Matrice — du mot latin matrix (matricis), lui-même dérivé de mater, qui signifie « mère » — un élément qui fournit un appui ou une structure, et qui sert à entourer, à reproduire ou à construire.
Sommaire[masquer] |
Appareil reproducteur[modifier]
- Matrice ou utérus, en anatomie, organe du système reproducteur de la femelle.
- Matrice, en technologie, un moule présentant l'empreinte de la pièce destinée à être créée.
- Matrice, en imprimerie, un moule pour former des lettres.
- Matrice, en numismatique, le bloc de métal travaillé par un maître-graveur qui va permettre de graver les coins.
- Le congrès des États-Unis d'Amérique dans l'état du Névada principalement, en décrétant les « règles fédérales pour les preuves », a utilisé le terme de matrice pour désigner une reproduction d'un document qui peut être utilisé comme preuve à la place de l'original :
- « Un duplicata est un double produit à partir de la même impression que l'original, ou à partir de la même matrice. » (règle 1001(4))
Tableau de données à N entrées[modifier]
- Matrice, en mathématiques ou en informatique, un tableau de données à deux entrées — par exemple, une matrice avec m lignes et n colonnes est dite « de taille (m,n) ».
- Pour plus de détails sur les matrices en mathématiques : Catégorie:Matrice et Catégorie:Matrice remarquable.
- Matrice, en économiequi portent souvent le nom de leur concepteur, qu'il s'agisse d'une personne ou d'une entreprise. Quand il s'agit d'une personne, on met alors en général un « de » devant ; on ne le met pas lorsqu'il s'agit d'une entreprise.
- Matrice d'Ansoff, matrice conçue par Igor Ansoff pour classifier et expliquer les différentes stratégies de croissance pour une entreprise.
- Matrice BCG
- Matrice McKinsey
- Matrice ADL
- Matrice d'Eisenhower
- Par extension, toujours en économie, de nombreuses analyses économiques qui ne sont pas des tableaux à Nentrées ont pris le nom de matrice.
- Matrice Factea ou Filtre Factea
- Matrice de Porter ou Cinq forces de Porter
Matière englobant divers éléments[modifier]
- Matrice, en biologie, la matière (ou le tissu) dans laquelle des structures plus spécialisées sont incorporées.
- Matrice, en microbiologie, milieu dans lequel les bactéries se développent (ou sont « cultivées »).
- Matrice, en science des matériaux, un élément servant à transférer les efforts aux fibres, qui sont plus raides et plus résistantes.
- Matrice, en géologie, le matériau d'une roche composite, constitué de petits grains englobant des grains de plus grosse taille.
- Matrice, en archéologie, le sédiment entourant et comprenant les objets façonnés, des dispositifs, et autres matériaux d'un site archéologique.
- Matrice écopaysagère, en écologie du paysage, le milieu dominant, dans lequel sont étudiées des structures de type cœur d'habitat, zones-tampon et/ou réseaux écologiques.
- Matrice, en science-fiction, un espace virtuel en trois dimensions offrant une immersion totale, comparable en de moindres proportions au réseau Internet.
- Matrice, dans la théorie de la grammaire cognitive, un ensemble de domaines cognitifs associés à un item lexical
Divers[modifier]
- Matrice, une commune italienne de la province de Campobasso.
- Matrice, en bande dessinée, le titre du troisième tome de la série Le Maître de jeu.
- Matrice, est un album de Gérard Manset
- Matrix / La Matrice, une série de films de science-fiction.
merise
Merise (informatique)

Merise (prononcer « Meurise » et non « Mérise ») est une méthode d'analyse, de conception et de gestion de projet informatique.
Merise a été très utilisée dans les années 1970 et 1980 pour l'informatisation massive des organisations. Cette méthode reste adaptée pour la gestion des projets internes aux organisations, se limitant à un domaine précis. Elle est en revanche moins adaptée aux projets transverses aux organisations, qui gèrent le plus souvent des informations à caractère sociétal (environnemental et social) avec des parties prenantes, c'est-à-dire là où se situent les plus grands enjeux du XXIe siècle.
Historique[modifier]
Issue de l'analyse systémique, la méthode Merise est le résultat des travaux menés par Hubert Tardieu dans les années 1970 et qui s'inséraient dans le cadre d'une réflexion internationale, autour notamment du modèle relationnel d'Edgar Frank Codd. Elle est devenue un projet opérationnel au début des années 1980 à la demande du ministère de l'industrie, et a surtout été utilisée en France, par les SSII de ses membres fondateurs (Sema-Metra, ainsi que par la CGI Informatique) et principalement pour les projets d'envergure, notamment des grandes administrations publiques ou privées.
Merise, méthode spécifiquement française, a d'emblée connu la concurrence internationale de méthodes anglo-saxonnes telles que SSADM, SDM/S ou Axial. Elle a ensuite cherché à s'adapter aux évolutions rapides des technologies de l'informatique avec Merise/objet, puis Merise/2 destinée à s'adapter au client-serveur. Merise était un courant majeur des réflexions sur une « Euro Méthode » qui n'a pas réussi à percer.
De l'aveu même d'un de ses fondateurs, le nom Merise vient de l'analogie faite avec le merisier "qui ne peut porter de beaux fruits que si on lui greffe une branche de cerisier : ainsi en va-t-il des méthodes informatiques bien conçues, qui ne produisent de bons résultats que si la greffe sur l'organisation réussit", même si beaucoup de gens ont voulu y voir un acronyme comme par exemple Méthode d'Étude et de Réalisation Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les Systèmes d'Entreprises.
On pourra aussi consulter un historique de Merise sur le site Web Developpez.com.
Positionnement de la méthode[modifier]
La méthode Merise est une méthode d'analyse, de conception et de réalisation de systèmes d'informations informatisés.
En amont, elle se situait dans le prolongement naturel d'un schéma directeur, souvent conduit suivant la méthode RACINES, très présente notamment dans le secteur public.
Les projets Merise étaient généralement des projets de grande ampleur de refonte d'un existant complexe, dans un environnement grand système. La méthode a aussi connu des tentatives d'adaptation avec les SGBD relationnels, les différentes interfaces homme-machine IHM, l'Orienté objet, le développement micro, les outils CASE, la rétro-ingénierie... mais qui n'ont pas connu le même succès.
La méthode est essentiellement française. Elle a des équivalents à l'étranger en ce qui concerne les modèles de données (avec des différences, par exemple les cardinalités ne sont pas aussi détaillées dans les modèles anglosaxons). En revanche la modélisation des traitements est beaucoup plus complexe que dans les méthodes anglo-saxonnes.
Sa mise en œuvre peut paraître lourde. On consacre beaucoup de temps à concevoir et à pré-documenter avant de commencer à coder, ce qui pouvait sembler nécessaire à une époque où les moyens informatiques n'étaient pas aussi diffusés qu'aujourd'hui. Cela dit, elle évite l'écueil inverse du développement micro, qui souffre du manque de documentation, et où les erreurs sont finalement très coûteuses à réparer a posteriori.
Même si les échanges et la consultation entre concepteurs et utilisateurs sont formellement organisés, on a aussi reproché à Merise d'utiliser un formalisme jugé complexe (surtout pour les modèles de données), qu'il faut d'abord apprendre à manier, mais qui constitue ensuite un véritable langage commun, puissant et rigoureux pour qui le maîtrise.
L'articulation très codifiée et bien balisée des différentes étapes, avec un descriptif très précis des résultats attendus est ce qui reste aujourd'hui de mieux connu et de plus utilisé.
Méthode d'analyse et de conception[modifier]

La méthode Merise d'analyse et de conception propose une démarche articulée simultanément selon 3 axes pour hiérarchiser les préoccupations et les questions auxquelles répondre lors de la conduite d'un projet:
- Cycle de vie : phases de conception, de réalisation, de maintenance puis nouveau cycle de projet.
- Cycle de décision : des grands choix (GO-NO GO : Étude préalable), la définition du projet (étude détaillée) jusqu'aux petites décisions des détails de la réalisation et de la mise en œuvre du système d'information. Chaque étape est documentée et marquée par une prise de décision.
- Cycle d'abstraction : niveaux conceptuels, logique/organisationnel et physique/opérationnel (du plus abstrait au plus concret) L'objectif du cycle d'abstraction est de prendre d'abord les grandes décisions métier, pour les principales activités (Conceptuel) sans rentrer dans le détail de questions d'ordre organisationnel ou technique.
La méthode Merise, très analytique (attention méthode systémique), distingue nettement les données et les traitements, même si les interactions entre les deux sont profondes et s'enrichissent mutuellement (validation des données par les traitements et réciproquement). Certains auteurs (Merise/méga, puis Merise/2) ont également apporté la notion complémentaire de communications, vues au sens des messages échangés. Aujourd'hui, avec les SGBD-R, l'objet, les notions de données et de traitements sont de plus en plus imbriquées.
« Courbe du soleil »[modifier]
La littérature parle de « courbe du soleil », établissant une analogie entre la démarche Merise et le lever puis le coucher du soleil : de même, le projet doit élaborer une analyse critique de l'existant (en partant du niveau physique et en s'élevant jusqu'au conceptuel : démarche bottom-up, phase ascendante de la courbe), puis décliner la solution retenue (en partant du niveau conceptuel et revenant au niveau physique : démarche top-down, phase descendante de la courbe).
Le recensement de l'existant est très décrié en 2008, car il augmente la durée du projet. Sur ce point, la démarche Merise est à l'opposé des méthodes itératives de type RAD, ou de l'adoption systématique des best practices observées dans d'autres entreprises du secteur, qui constituent une démarche typique dans l'implémentation de progiciels.
Niveau conceptuel[modifier]
L'étude conceptuelle Merise s'attache aux invariants de l'entreprise ou de l'organisme du point de vue du métier : quels sont les activités, les métiers gérés par l'entreprise, quels sont les grands processus traités, de quoi parle-t-on en matière de données, quelles notions manipule-t-on ?... et ce indépendamment des choix techniques (comment fait-on ?) ou organisationnels (qui fait quoi ?) qui ne seront abordés que dans les niveaux suivants.
Au niveau conceptuel on veut décrire, après abstraction, le modèle (le système) de l'entreprise ou de l'organisme :
- le Modèle conceptuel des données (ou MCD), schéma représentant la structure du système d'information, du point de vue des données, c'est-à-dire les dépendances ou relations entre les différentes données du système d'information (par exemple : le client, la commande, la ligne de commande, etc.),
- et le Modèle conceptuel des traitements (ou MCT), schéma représentant les traitements, en réponse aux événements à traiter (par exemple : la prise en compte de la commande d'un client).
Dans l'idéal, le MCD et le MCT d'une entreprise sont stables, à périmètre fonctionnel constant, et tant que le métier de l'entreprise ne varie pas. La modélisation ne dépend pas du choix d'un progiciel ou d'un autre, d'une automatisation ou non des tâches à effectuer, d'une organisation ou d'une autre, etc.
Le MCD : modèle conceptuel des données[modifier]
Le MCD repose sur les notions d'entité et d'association et sur les notions de relations. (entity/relationship en anglais).
L'entité ou objet[modifier]
L'entité est définie comme un objet de gestion considéré d'intérêt pour représenter l'activité à modéliser (exemple : entité pays) et chaque entité est porteuse d'une ou plusieurs propriétés simples, dites atomiques (exemples : code, nom, capitale, population, superficie) dont l'une, unique et discriminante, est désignée comme identifiant (exemple : code).
L'entité représente le concept qui se décline, dans le concret en occurrences d'individus.
Exemples :
- (fr, France, Paris, 60,4 millions d'hab., 550 000 km²), et
- (de, Allemagne, Berlin, 82 537 000 hab., 357 027 km²),
sont deux occurrences de l'entité "pays" et sont constituées de n-uplets de propriétés, que le code FR ou DE, suffit à identifier sans risque de doublon.
Par construction, le MCD impose que toutes les propriétés d'une entité ont vocation à être renseignées (il n'y a pas de propriété « facultative »).
Le MCD doit, de préférence, ne contenir que le cœur des informations strictement nécessaires pour réaliser les traitements conceptuels (cf. MCT) : les informations calculées (ex: montant taxes comprises d'une facture), déductibles (ex: densité démographique = population / superficie) et a fortiori celles liées aux choix d'organisation conçus pour effectuer les traitements (cf. MOT) ne doivent pas y figurer.
L'association ou relation[modifier]
L'association est un lien sémantique entre une ou plusieurs entités : l'association peut être réflexive, de préférence binaire (ex : une usine 'est implantée' dans un pays), parfois ternaire, voire de dimension supérieure. Elle peut également être porteuse d'une ou plusieurs propriétés (ex : 'date d'implantation' d'une usine dans un pays)
Cette description sémantique est enrichie par la notion de cardinalité, celle-ci indique le nombre minimum (0 ou 1) et maximum (1 ou n) de fois où une occurrence quelconque d'une entité peut participer à une association (ex: une usine est implantée dans un (card. min=1) et un seul (card. max=1) pays; et réciproquement un pays peut faire l'objet soit d'aucune (card. min=0) implantation d'usine soit de plusieurs (card. max=n).
Le MCT modèle conceptuel des traitements[modifier]
Le MCT repose sur les notions d'événement et d'opération, celle de processus en découle.
L'événement[modifier]
Un événement est assimilable à un message porteur d'informations donc potentiellement de données mémorisables (par exemple : l'événement 'commande client à prendre en compte' contient au minimum l'identification du client, les références et les quantités de chacun des produits commandés).
Un événement peut
- déclencher une opération (ex : 'commande client à prendre en compte' déclenche l'opération 'prise en compte commande'),
- être le résultat d'une opération (ex : 'colis à expédier' suite à l'opération de 'préparation colis'), et à ce titre être, éventuellement, un événement déclencheur d'une autre opération.
L'opération[modifier]
Une opération se déclenche uniquement par le stimulus d'un ou de plusieurs évènements synchronisés
Elle est constituée d'un ensemble d'actions correspondant à des règles de gestion de niveau conceptuel, stables pour la durée de vie de la future application (ex: pour la prise en compte d'une commande : vérifier le code client (présence, validité), vérifier la disponibilité des articles commandés, ...).
Le déroulement d'une opération est ininterruptible : les actions à réaliser en cas d'exceptions, les évènements résultats correspondants doivent être formellement décrits (ex : en reprenant l'exemple précédent, si le code client indiqué sur la commande est incorrect prévoir sa recherche à partir du nom ou de l'adresse indiqués sur la commande, s'il s'agit d'un nouveau client prévoir sa création et les informations à mémoriser, ...)
Le processus[modifier]
Un processus est une vue du MCT correspondant à un enchaînement pertinent d'opérations du point de vue de l'analyse (ex : l'ensemble des évènements et opérations qui se déroulent entre la prise en compte d'une nouvelle commande et la livraison des articles au client)
Niveau logique ou organisationnel[modifier]
A ce niveau de préoccupation, les modèles conceptuels sont précisés et font l'objet de choix organisationnels. On construit :
- un Modèle Logique des Données (ou MLD), qui reprend le contenu du MCD précédent, mais précise la volumétrie, la structure et l'organisation des données telles qu'elles pourront être implémentées. Par exemple, à ce stade, il est possible de connaître la liste exhaustive des tables qui seront à créer dans une base de données relationnelle
- un Modèle Logique des Traitements (ou MLT), qui précise les acteurs et les moyens qui seront mis en œuvre. C'est ici que les traitements sont découpés en procédures fonctionnelles (ou PF).
Comme son nom l'indique, l'étude organisationnelle s'attache à préciser comment on organise les données de l'entreprise (MLD) et les tâches ou procédures (MLT). Pour autant, les choix techniques d'implémentation, tant pour les données (choix d'un SGBD) que pour les traitements (logiciel, progiciel), ne seront effectués qu'au niveau suivant.
La façon dont seront conservés les historiques des données fait également partie de ce niveau de préoccupation.
Le MLD modèle logique des données[modifier]
(également appelée dérivation) du MCD dans un formalisme adapté à une implémentation ultérieure, au niveau physique, sous forme de base de données relationnelle ou réseau, ou autres (ex: simples fichiers).
La transcription d'un MCD en modèle relationnel s'effectue selon quelques règles simples qui consistent d'abord à transformer toute entité en table, avec l'identifiant comme clé primaire, puis à observer les valeurs prises par les cardinalités maximum de chaque association pour représenter celle-ci soit (ex : card. max 1-n ou 0-n) par l'ajout d'une clé étrangère dans une table existante, soit (ex : card. max n-n) par la création d'une nouvelle table dont la clé primaire est obtenue par concaténation de clés étrangères correspondant aux entités liées, exemple :
- MCD
- MLD / Modèle relationnel
PAYS(code_pays)
USINE(id_usine,@code_pays,date_implantation)
EXPORT(@id_usine,@code_pays)
De plus en plus, nous voyons arriver une nouvelle façon d'écrire le modèle relationnel :
PAYS(code_pays)
code_pays : clé primaire de la relation PAYS
USINE(id_usine,code_pays,date_implantation)
id_usine : clé primaire de la relation USINE
code_pays : clé étrangère de la relation USINE en référence à code_pays de la relation PAYS
EXPORT(id_usine,code_pays)
id_usine + code_pays : clé primaire de la relation EXPORT [concaténation de id_usine et de code_pays]
id_usine : clé étrangère de la relation EXPORT en référence à id_usine de la relation USINE
code_pays : clé étrangère de la relation EXPORT en référence à code_pays de la relation PAYS
Les opérateurs de l'algèbre relationnelle (projection, sélection, jointure, opérateurs ensemblistes) peuvent ensuite directement s'appliquer sur le modèle relationnel ainsi obtenu et normalisé. (Voir Langage d'interrogation de données et Formes normales.)
Cette démarche algorithmique ne fournit pas à ce niveau d'élément sur l'optimisation de la durée ou des ressources nécessaires pour exécuter les traitements dans l'environnement de production cible.
La transcription du MCD en MLD doit également être précédée d'une étape de synchronisation et de validation des modèles de données (MCD) et de traitement (MCT et MLT), au moyen de vues . Cela afin d'y introduire les informations d'organisation définies au MLT, d'éliminer les propriétés conceptuelles non utilisées dans les traitements ou redondantes et enfin de vérifier que les données utilisées pour un traitement sont bien atteignables par 'navigation' entre les entités/relations du MCD.
Le MLT modèle logique des traitements[modifier]
Le MLT, appelé aussi MOT pour « modèle organisationnel des traitements », décrit avec précision l’organisation à mettre en place pour réaliser une ou, le cas échéant, plusieurs opérations figurant dans le MCT. Il répond aux questions suivantes : qui ? quoi ? où ? quand ? À un MCT correspondent donc généralement plusieurs MLT.
Les notions introduites à ce niveau sont : le poste de travail, la phase, la tâche et la procédure.
- Le poste de travail
- Le poste de travail décrit la localisation, les responsabilités, et les ressources nécessaires pour chaque profil d’utilisateur du système.
- Par exemple, on peut identifier les profils suivants : client-web, responsable commercial, responsable des stocks, etc.
- La phase
- La phase est un ensemble d’actions (cf. la notion d’opération pour le MCT) réalisées sur un même poste de travail.
- La phase peut être :
- soit manuelle : par exemple, la confection d'un colis ;
- soit automatisée et interactive : par exemple, la saisie d’un formulaire client ;
- soit automatisée et planifiée (on parle aussi de batch) : par exemple, la production et l'envoi quotidiens de tableaux de bord dans les boites aux lettres électroniques.
- La tâche
- La tâche est une description détaillée d’une phase automatisée interactive.
- Par exemple, elle correspond à la spécification de l’interface et du dialogue humain-machine, à la localisation et la nature des contrôles à effectuer, etc.
- La procédure
- La procédure est un regroupement de phases. Elle équivaut sur le plan organisationnel aux notions d’opérations et d’actions conceptuelles. La différence est que l'on considère ici ces dernières comme se déroulant sur une période de temps homogène.
- Des procédures d’origines non conceptuelles peuvent être ajoutées du fait des choix d’organisation effectués.
- Par exemple, on peut citer les procédures d’échanges d’informations liées à l’externalisation de certaines activités, la prise en compte des questions de sécurité en cas de choix de solution Web, etc.
Niveau physique[modifier]
Les réponses apportées à ce dernier niveau permettent d'établir la manière concrète dont le système sera mis en place.
- le Modèle Physique des Données (ou MPD ou MPhD) permet de préciser les systèmes de stockage employés (implémentation du MLD dans le SGBD retenu)
- le Modèle Opérationnel des Traitements (ou MOT ou MOpT) permet de spécifier les fonctions telles qu'elles seront ensuite réalisées par le programmeur.
Les différentes phases d'un projet Merise[modifier]
Un projet élaboré selon la méthode Merise est composé de différentes phases :
- Les acteurs d'un projet : il s'agit ici d'identifier les acteurs d'un projet, les personnes intervenants dans une quelconque phase de celui-ci. Ces acteurs apparaitront logiquement dans la modélisation des flux de données.
- Schéma directeur : « le schéma directeur définit le cadre organisationnel et informatique des futurs projets » 2, et donc doit définir le projet relativement aux objectifs de l'entreprise, sa stratégie. Il ne s'agira pas ici de donner les détails du projet, mais plutôt de fournir le cadre, les objectifs, et moyens du projet.
- L'étude préalable : elle décrit les besoins et les attentes des utilisateurs, les traitements (processus métier) pour la procédure représentative (modèle conceptuel des traitements, modèle logique des traitements, ébauche de modèle physique des données), et les principales données (modèle conceptuel des données, modèle logique des données, ébauche de modèle physique externe des traitements),
- L'étude détaillée : elle décrit les besoins, traitements, et données de façon plus détaillée pour chaque procédure fonctionnelle. L'étude détaillée se décompose elle-même en :
- Spécifications fonctionnelles générales (Tableau des opérations par processus, TOP), écrites par la maîtrise d'ouvrage,
- Spécifications fonctionnelles détaillées, écrites par la maîtrise d'œuvre,
- L'étude technique : elle décrit les moyens techniques nécessaires à la réalisation de l'application (environnement technique, SGBD, langages informatiques, consignes de développement,...).
- Production : elle décrit la mise en production.
- Maintenance : elle décrit la maintenance du système, et fournira donc au moins les éléments suivants :
- les acteurs
- les documentations
- les formations
Méta-modèle de Merise pour les données[modifier]
Types de "modèles" (méta-modèles) dits "Entity-Relationship"[modifier]
Peter Chen présente la classification suivante des différents modèles "entité-association".
- N-aires :
- 1-Avec attributs pour entités et associations
- 2-Avec attributs pour entités seulement
- 3-Sans attribut
- Binaires :
- 4-Avec attributs pour entités et associations
- 5-Avec attributs pour entités seulement
- 51-Avec associations "plusieurs-à-plusieurs"
- 52-"Sans" association "plusieurs-à-plusieurs"
- 521-Associations non orientées
- 522-Associations orientées (avec seulement un "parent", avec un "parent physique" et un "parent logique", avec des parents multiples, par exemple CODASYL)
- 6-Sans attribut: "modèle binaire [ABR74], Entity Set Model, Modèle fonctionnel
Références :
- Chen P.P., (editor) "Methodology and tools for database design", North-Holland, 1983
- Chen P.P."A prelimary framework for E-R models" in CHEN83, pp.19-2
- Abrial J.R. "Data semantics", in KLK74
- KLI74 Klimbie,K. (editors) "Database management", North-Holland,1974
Merise utilise un "modèle" avec entités, attributs (ou propriétés) et relations (ou associations)
En termes formels, on dira qu'un MCD est un invariant.
On y spécifie des ensembles, des relations dont on donne les propriétés (fonction (totale ou partielle), fonction injective, surjective, relation quelconque). On utilise pour cela des "cardinalités" (appelées en UML, des multiplicités). Il y a 16 cas de relations.
En termes de mathématiques ensemblistes, un attribut est une fonction. Par exemple date_de_naissance est une fonction de l'ensemble Personnes vers l'ensemble Dates, date_de_décès est une fonction partielle de l'ensemble Personnes vers l'ensemble Dates.
Les fonctions (au sens mathématique) sont exprimées par ce qui est appelé "clé" (même sens que celui du "modèle relationnel n-aire" de Codd) et aussi par les "cardinalités" (0-1 pour les fonctions partielles) et (1-1 pour les fonctions totales). Quand la fonction a comme partie gauche un produit cartésien entre entités de types différents (entre plusieurs rectangles), on parle de CIF (Contrainte d'Intégrité Fonctionnelle).
Logiciels de modélisation en méthode Merise[modifier]
- PowerAMC
- MySQL Workbench
- DBDesigner
- AnalyseSI
- WinDesign
- Open ModelSphere (GPL)
- MPD Designer
- devaki-nextobjects (Licence GNU GPL v2.0)
Limites de Merise[modifier]
La méthode Merise est bien adaptée à l'automatisation de tâches séquentielles de gestion pure. En revanche, elle est mal adaptée aux environnements distribués, où de multiples applications externes à un domaine viennent interagir avec l'application à modéliser. De plus, elle n'est pas en mesure de modéliser les informations à caractère sémantique (documents,...).
Bibliographie[modifier]
On ne peut pas parler de Merise sans au moins citer les trois livres "historiques" (le "vert", le "bleu" et le "rouge") qui décrivent précisément la méthode:
- Hubert Tardieu, Arnold Rochfeld, René Colletti (1983). La méthode Merise - Tome 1 Principes et outils. Editions d'organisation (Paris) : 328 p. ISBN 2-7081-1106-X.
- Hubert Tardieu, Arnold Rochfeld, René Colletti, Georges Panet, Gérard Vahéee (1985). La méthode Merise - Tome 2 Démarches et pratiques. Editions d'organisation (Paris) : 460 p. ISBN 2-7081-0703-8.
- Arnold Rochfeld, José Morejon (1989). La méthode Merise - Tome 3 Gamme opératoire. Editions d'organisation (Paris) : 264 p. ISBN 2-7081-1057-8.
Il est juste aussi d'associer à cette bibliographie minimale, le livre très accessible d'un des créateurs de la méthode, qui historiquement, a suivi son chemin de son côté
- Yves Tabourier (1986). De l'autre côté de Merise. Editions d'organisation (Paris)
Sur Merise/2, on consultera également :
- Georges Panet, Raymond Letouche (1994). Merise/2 - Modèles et techniques avancées. Editions d'organisation (Paris) : 366 p. ISBN 2-7081-1653-3.
Références[modifier]
- Jean-Baptiste Waldner, CIM, les nouvelles perspectives de la production, Paris, Bordas, coll. « Dunod informatique », 1990, broché, 165 p. (ISBN 2-04-019820-2 et 978-2-04-019820-6)
- Michel Diviné (préf. Hubert Tardieu, ill. Pierre Legué), Parlez-Vous Merise ?, Les Éditions du phénomène, 1994, eBook, 258 p. [lire en ligne [archive]] [présentation en ligne [archive]]
Voir aussi[modifier]
Sur les méthodes d'urbanisation ou de modélisation :
- Urbanisation (informatique)
- Méta-modèle d’urbanisme et ses relations avec les objets métiers
- UML
- Formes normales
- RUP
Sur la gestion de projet :
Liens externes[modifier]
- commentcamarche.net Principe de fonctionnement de la méthode Merise - initiation à la conception de système d'information.
- developpez.com Tutoriels Merise.
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La merise est le fruit du merisier (en latin Prunus avium). Plus petit qu'une cerise, ce fruit charnu, rouge foncé ou noir, a une chair ferme et très savoureuse mais peu sucrée.
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Histoire[modifier]
Variétés[modifier]
Production[modifier]
Le merisier pousse à l'état sauvage, dans les forêts et les bois.
Utilisation[modifier]
Les merises sont utilisées pour élaborer le kirsch ainsi qu'un apéritif appelé guignolet.
Comme coulis pour les gâteaux, la cerise-à-grappe ou merise offre une saveur très agréable et subtile. Vu qu'il est assez difficile de dénoyauter des fruits si petits, il est préférable de tout faire cuire puis de filtrer à l'aide d'un linge propre par torsion (essorage).
Voir aussi[modifier]
merise 2
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migration vers le pabx
Migrer vers un PABX-IP : comment s'y préparer
Mise à niveau du réseau, du câblage et de l'alimentation, sécurisation du tout et formation des futurs utilisateurs sont autant de passages obligés.
Frédéric Bergé , 01 Réseaux (n° 157), le 03/02/2006 à 07h00
« Nous basculons notre premier site, à vocation administrative, en téléphonie sur IP avec quatre cents postes adaptés. Deux liaisons 10 Mbit/s voix et données ont été mises en place », note Denis Poiret, responsable de la téléphonie de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). Ces propos, énoncés lors de la conférence-débat organisée à la mi-novembre par l'Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt), montrent la lenteur du processus de migration de certaines grandes entreprises vers la téléphonie sur IP.
L'ampleur de la tâche à accomplir explique, à elle seule, ce peu de hâte. « L'Assistance publique représente une centaine de PABX et quatre-vingt mille lignes téléphoniques. Nous avons commencé par déployer le transport de la voix sur IP entre nos sites », ajoute Denis Poiret. D'autres entreprises mettent aussi en cause une certaine frénésie commerciale des fabricants de PABX-IP. « Les équipementiers ont voulu s'adresser à différents niveaux d'interlocuteurs, ce qui n'a pas facilité notre prise de décision. Résultat : nous avons perdu deux ans, mais nous allons déployer deux cents téléphones IP début 2006 », déclare Dominique Milliote, responsable des opérations au sein d'une entité de production du CIC.
La principale motivation pour investir dans un PABX-IP est l'obsolescence de l'installation existante. La durée de vie moyenne d'un PABX numérique TDM (génération technologique des années 90) se situe aux alentours de sept ans. Certains matériels voient cependant leur durée de vie étendue. À la mairie d'Arles, le PABX en place affichait douze années de service lorsqu'il a été remplacé, en 2005, par un système de nouvelle génération basé sur deux serveurs d'appels redondants installés par Amec Spie.
La période actuelle est plus favorable aux migrations vers IP qu'elle ne l'était il y a deux ou trois ans. D'une part, les offres de constructeurs ont gagné en maturité, le coût des liaisons xDSL qui raccordent ces systèmes est devenu plus abordable que celui des accès primaires RNIS, et les prix des téléphones IP baissent (certains modèles sont aux alentours de 100 �). D'autre part, les années 2005, 2006 et 2007 correspondent à la fin de vie des PABX acquis ou renouvelés en 1996, lors du passage à la nouvelle numérotation téléphonique nationale à dix chiffres, ou en 2000, au moment du changement de millénaire. Les fabricants comptent beaucoup sur ce renouvellement de parc pour convaincre les entreprises.
En matière d'architecture technique, la téléphonie sur IP est une application distribuée sur le réseau, dotée néanmoins de ses propres contraintes. La première d'entre elles est liée à l'exigence de disponibilité du service téléphonique. Rendons grâce aux architectures propriétaires : les PABX numériques traditionnels tombaient très rarement en panne. Pas question donc de risquer, en migrant vers un PABX-IP, la moindre dégradation en termes de disponibilité.
Les flux de voix sont aussi très sensibles à la qualité de service sur le réseau Ethernet-IP de l'entreprise. Cela implique de repenser l'architecture du réseau (redondance et dimensionnement des liens WAN) ainsi que les équipements actifs. La téléphonie exige tout à la fois un faible délai de transit des paquets voix dans le réseau, une faible gigue (variation du délai de latence) et un taux minimal de perte de paquets. Les entreprises candidates à la migration aboutissent souvent à la réflexion suivante : mon réseau Ethernet-IP est-il prêt pour la téléphonie ?
Préserver la qualité audio de la voix
L'affectation de priorité stricte sur le trafic de voix au niveau des commutateurs Ethernet et des routeurs satisfait à ce besoin de préserver la qualité audio de la voix. Il est aussi recommandé de connecter les équipements téléphoniques sur des VLan ou sous-réseaux dédiés, protégés de ceux qui sont réservés à l'informatique.
Les aspects sécuritaires sont, évidemment, à ne pas négliger. L'infrastructure de téléphonie sur IP est potentiellement sensible aux mêmes menaces (attaques de déni de service, virus ou vers) que celles que subissent les réseaux informatiques d'entreprise. Par ailleurs, des attaques spécifiques à cette téléphonie sont à envisager, comme le piratage de lignes par des intrus, pour téléphoner gratuitement sur le dos de l'entreprise.
Dans tous les cas, il faut gérer la sécurité en amont
Le recours à la palette des outils de protection tels que les boîtiers de détection-prévention d'intrusions ou la gestion du chiffrement des flux de voix et de signalisation sont alors à préconiser. Dans tous les cas de figure, la sécurité doit être gérée en amont. « La mise en oeuvre de la téléphonie sur IP doit être, pour les entreprises, l'occasion d'élever le niveau de sécurité de tout le système d'information », aime à rappeler Bernard Mérindol, consultant en téléphonie sur IP chez 3Com France.
Les contraintes de câblage du ou des sites à équiper sont également à prendre en compte. Il convient d'agir au niveau de l'infrastructure électrique. Ainsi, les téléphones IP ont besoin d'une alimentation électrique en 48 V, qui doit être prévue dès le départ. Contrairement aux téléphones numériques, ils ne sont pas naturellement téléalimentés par le PABX. Le courant peut leur être fourni de trois manières : par un adaptateur local de courant, par un panneau de brassage s'intercalant entre le commutateur Ethernet et les téléphones IP auxquels il fournit le courant, et, enfin, par un commutateur intégrant des capacités de téléalimentation électrique via le câble Ethernet.
Ce matériel est toutefois plus onéreux qu'un commutateur Ethernet. Dans les deux dernières possibilités, le surcoût des équipements d'injection de courant électrique ne doit pas être négligé. Il faudra aussi probablement sécuriser l'alimentation électrique en amont par un onduleur prenant le relais en cas de coupure, afin que le service téléphonique soit toujours disponible. Concernant le déploiement de téléphonie sans fil in situ, le choix le plus rationnel, en raison du coût des terminaux, est aujourd'hui l'adjonction de bornes Dect couplées à une passerelle idoine, intégrée au PABX IP.
Ne pas négliger le facteur humain
Le facteur humain sera enfin déterminant dans l'acceptation du changement que constitue l'installation d'un système de téléphonie privée sur IP. Son importance doit être modulée selon la technicité de la population concernée ou selon le degré d'utilisation. Une formation, même légère, à l'utilisation du nouveau système téléphonique et à ses possibilités en termes de messagerie unifiée sera souvent nécessaire.
À partir de leur téléphone IP, les utilisateurs seront également amenés à gérer eux-mêmes, parfois, le routage de leurs appels entrants en cas d'absence. L'enrichissement de ces fonctions, utilisées au quotidien, constitue une rupture au moins aussi importante que l'est un changement de logiciel bureautique ou applicatif. L'implication forte des personnels dans ce type de déploiement reste un gage de succès.
« L'accès direct à l'annuaire téléphonique est l'une des applications les plus utilisées. »
Depuis mai 2005, la ville d'Arles est pilotée par deux serveurs de téléphonie sur IP redondants CallManager, de Cisco Systems. Fonctionnant en partage de charge, ils sont installés dans deux bâtiments reliés par fibre optique. À la fin du déploiement, prévu au premier trimestre 2006, plus de huit cents téléphones IP seront installés : les modèles 7912, 7940 et 7960 de Cisco. Chaque personnel suit une formation à l'issue de laquelle il reçoit son terminal.
Les applications les plus utilisées sont l'accès direct à l'annuaire téléphonique des employés de la mairie et l'audioconférence. L'investissement total d'environ 300 000 � dans le réseau de ToIP a été amorti par la réduction des abonnements à France Télécom et l'utilisation d'infrastructures alternatives comme la fibre optique et les ponts Wi-Fi et laser pour relier les sites de la ville.
Si les employés munis d'un téléphone de bureau sont l'objet de toutes les attentions lors d'un déploiement de PABX-IP, les standardistes de l'entreprise sont tout aussi concernés. Ils peuvent jouer un rôle clé dans l'utilisation d'applications rendues possibles par la téléphonie sur IP, comme l'accès au partage d'agendas électroniques ou la disponibilité des personnes qu'on cherche à joindre. À côté des offres de console opérateur fournies avec le PABX-IP, il existe aussi des logiciels qui gèrent des fonctions évoluées de gestion d'annuaire ou de routage d'appels, tel CMG, de Netwise. Le suédois vient d'équiper Airbus, qui a retenu les PABX-IP de Cisco Systems.
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